Sur les traces d'André Le Nôtre
Jardins célèbres, jardins oubliés
Si les jardins de Versailles célèbrent avec prestige le talent d’André Le Nôtre, d’autres réalisations, parfois disparues aujourd’hui, témoignent de son intervention sur le territoire. Peu de traces écrites attestent des travaux du jardinier et il reste encore de nombreuses incertitudes concernant certaines attributions. Seul un croisement entre les livres de comptes des Bâtiments du Roi, des lettres de contemporains évoquant ses récentes créations, ou des plans comportant des mentions de sa main permet d’affirmer qu’il s’agit bien d’une œuvre de Le Nôtre.
Les Archives des Yvelines ne conservent aucun document autographe de sa part. Cependant, la richesse des fonds iconographiques autour des jardins, plans aquarellés du XVIIe et du XVIIIe siècle ou gravures de cette période, permet d’illustrer abondamment ses réalisations et de suivre le fil de leur évolution sur le territoire actuel du département.
Après Versailles, où il participe aux travaux dès 1662, il entreprend la "Grande Terrasse" de Saint-Germain-en-Laye en 1669. Se succèdent alors les jardins du Trianon, à partir de 1672, puis ceux de Clagny pour Madame de Montespan, en 1674. Il est très probable que le jardinier ait réalisé les dessins de Marly dès 1677. Pontchartrain est l’une de ses dernières réalisations en 1693. Cette sélection prouve un large éventail de connaissances et un renouvellement constant des formes. A côté des standards du "jardin à la française", les documents rappellent à quel point l’exploitation de la topographie, la variété des architectures végétales, le sens de la mise en scène caractérisent le métier de Le Nôtre.
Voir aussi
Ressources pédagogiques
Expositions itinérantes
Mallettes pédagogiques