Registres d'écrou des prisons yvelinoises
Qu'est-ce qu’un registre d’écrou ?
Les registres d’écrou servent à gérer la population pénitentiaire au sein des prisons. Ils recensent de manière chronologique l’ensemble des détenus en leur attribuant un numéro d’écrou unique. Ils fournissent en général des renseignements d’état-civil, le motif de l’incarcération, la description des vêtements portés au moment de l’entrée en prison, les caractéristiques physiques (taille, couleurs des yeux, des cheveux, etc.) et les signes particuliers, le motif de sortie de prison.
Les condamnations judiciaires après la Commune de 1871 par les Conseils de guerre mis en place amènent de nombreux prisonniers à figurer dans les registres des deux prisons de Versailles, en tant que détenus ou passagers. Au cours de la Première Guerre mondiale, une série d’écrous concerne des supplétifs chinois condamnés pour rébellion par les tribunaux militaires.
Quels registres d’écrou ont été mis en ligne ?
Les registres d’écrou de la maison centrale de Poissy et des maisons d’arrêt de Mantes, Rambouillet et Versailles, renseignés jusqu'en 1955, ont été numérisés et sont accessibles en ligne pour les documents de plus de 100 ans, et en salle de lecture pour les plus récents. Des répertoires alphabétiques existent également pour les établissements de Poissy et de Versailles. Ils permettent de retrouver plus rapidement un détenu.
Établissements | Registres d'écrou | Répertoires alphabétiques |
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Maison centrale de Poissy | 1812-1940 | 1899-1941 |
Maison d'arrêt de Mantes | 1804-1863 | |
Maison d'arrêt de Rambouillet | 1804-1955 | |
Maison d'arrêt et de correction de Versailles | 1799-1943 | 1896-1901, 1914-1936 |
Maison de justice et d'arrêt de Versailles | 1797-1955 | 1887-1896, 1905-1939 |
La consultation des répertoires alphabétiques des maisons d’arrêt de Versailles n’est pas aisée. Dans ces répertoires, tous les niveaux de condamnation apparaissent. C’est ensuite au niveau des registres d'écrous qu'il faut faire la répartition entre transférés, détenus et condamnés. En outre, ces deux établissements ont une double collection de registres d’écrous. Or la mauvaise tenue de ces registres (comportant des répétitions de numéros d’écrous) ne permet pas de se fier entièrement à la suite numérique des numéros d’écrous pour retrouver des hommes ou des femmes, passant dans une prison versaillaise.