Plans d'intendance
Ces plans ont été réalisés entre 1780 et 1789 pour chaque paroisse à la demande de Louis Bertier de Sauvigny, intendant de la Généralité de Paris. Ils sont destinés à obtenir une meilleure répartition de la taille (impôt direct d'Ancien Régime). Ce projet sera repris au siècle suivant, lors de la mise en place du cadastre napoléonien.
Associés à un procès-verbal d’arpentage (consultable uniquement en salle de lecture), les plans d’intendance sont entrés aux Archives, dès la période révolutionnaire, lors du transfert des pièces administratives de la Généralité de Paris concernant le département de la Seine-et-Oise (les documents intéressant les nouveaux départements de la couronne parisienne ont été dévolus aux services départementaux d’archives créés à compter de 1968). Un certain nombre de paroisses sont absentes de cet inventaire : il s’agit de tout le sud du département qui dépendait de la Généralité d’Orléans (l’actuel canton de St Arnoult-en-Yvelines et une partie du canton de Rambouillet) de quelques paroisses du Vexin dans la mouvance de la Généralité de Rouen, et pour lesquels les plans, s’ils ont bien été réalisés, ne sont pas parvenus jusqu’à nous. Par ailleurs, les plans de certaines paroisses bien que dépendant de la Généralité de Paris ont disparu lors de leur transfert.
Conservés dans la série C des Archives départementales "Administrations provinciales de l’ancienne France" (Généralités, Subdélégations, Etats provinciaux, Assemblées, Elections, Bureaux des finances, etc.), ces documents figurés constituent l’essentiel du fonds de cette série, et sont d’une valeur insoupçonnable pour l’histoire de l’habitat et l’histoire locale.
Les plans d’intendance contiennent une myriade d’informations : les arpenteurs royaux ont en effet établi des règles dans leur interprétation du territoire par l’utilisation de couleurs conventionnelles pour les différents types de culture (bleu pour le blé, jaune foncé pour la vigne, bleu pâle pour les friches, jaune rosé pour les terres labourables), par la représentation du relief et le dessin en perspective de certain bâtiments (l’église de Maurepas, les justices de "Jouars Pont Chartrin", etc.) et par des symboles (croix, roues des moulins, etc.).