Maurice Denis (1870-1943)
Maurice Denis, né le 25 novembre 1870 à Granville (Manche) et mort à Paris le 13 novembre 1943, est un peintre français du groupe des nabis, également décorateur, graveur, théoricien et historien de l'art.
Dès ses études d’art, il se lie avec de jeunes artistes à la recherche de nouvelles solutions esthétiques. Avec Sérusier, Bonnard, Ibels, Ranson, puis Vuillard, Roussel, Piot… il forme le groupe des Nabis, dont il est aussi le théoricien.
D’abord symboliste et synthétique, sa peinture s’oriente ensuite vers un classicisme renouvelé. Les thèmes religieux, les scènes intimistes et familiales, les paysages d’Italie et de Bretagne sont très présents dans l’œuvre de Denis, qui, outre des tableaux de chevalet, comporte de nombreux décors muraux, des vitraux, des illustrations de livres…
Maurice Denis habite et travaille durant presque toute sa vie à Saint-Germain-en-Laye, tout en faisant de fréquents séjours en Bretagne et en Italie. Dès sa jeunesse et ses études d’art à l’académie Julian, il fait la connaissance de Paul Sérusier qui est comme lui à la recherche de nouvelles solutions esthétiques. Après la leçon de peinture donnée par Paul Gauguin à Sérusier en 1888 à Pont-Aven, le groupe des Nabis se forme et Maurice Denis en fait partie. Surnommé le « Nabi aux belles icônes », il est aussi le théoricien du groupe.
D’abord synthétique et symbolique, un temps proche de l’Art nouveau, sa peinture s’oriente ensuite vers un classicisme renouvelé. Les scènes intimes et familiales, les thèmes religieux, les paysages d’Italie et de Bretagne sont très présents dans son œuvre. Outre des tableaux de chevalet, Maurice Denis réalise en France et à l’étranger de grands décors profanes (salon de musique d’Ivan Morosov à Moscou, coupole du théâtre des Champs-Élysées à Paris…) et religieux (églises Sainte-Marguerite du Vésinet, Saint-Paul de Genève, Saint-Louis de Vincennes…). En 1919, il fonde avec George Desvallières les Ateliers d’Art sacré, dans une perspective de renouveau de l’art chrétien. Chercheur et travailleur infatigable, il laisse à sa mort une œuvre considérable.
A Saint-Germain-en-Laye, Maurice Denis achète en 1914 l’ancien hôpital construit sous Louis XIV pour y installer sa famille et son atelier, une demeure d’artiste aujourd’hui devenue le musée qui porte son nom.