Etablissements pénitentiaires yvelinois
Depuis le XVIIIe siècle, le territoire correspondant à l'actuel département des Yvelines a accueilli une maison centrale, quatre maisons d'arrêt et une maison de justice, sans compter les prisons aménagées exceptionnellement à Versailles après la répression du mouvement communard en 1871.
La Maison centrale de Poissy occupe les locaux d’un ancien dépôt de mendicité, créé en 1810 dans l’ancien couvent des Ursulines, au centre de la ville, et transformé en 1817 pour accueillir les prisonniers de l’ex-maison de correction de Dourdan. Le 3 octobre 1821, une ordonnance le convertit en maison centrale, destinée à recevoir les détenus dont la peine est supérieure à un an. Les bâtiments sont très largement remaniés au cours du XIXème siècle pour atteindre une capacité d’environ 1200 prisonniers en 1869 et 2300 aujourd'hui.
Les maisons d’arrêt, destinées à recevoir les prisonniers subissant de courtes peines, hébergeaient également les prévenus contre lesquels un mandat de dépôt ou d’arrêt était appliqué. Un certain nombre de personnes pouvaient également être « passagers », à savoir militaires en transfert ou détenus transférés vers un autre établissement.
- La maison d’arrêt de Mantes : située rue Henri Clérisse, au bord de la Seine, dans l’ancien couvent des Ursulines, reconstruite dans les années 1840, la prison est alors réputée saine mais de petite taille, et mal chauffée. Elle est détruite le 30 mai 1944 lors des bombardements alliés pour détruire les ponts de la Seine, emportant avec elle 210 détenus.
- La maison d’arrêt de Rambouillet : construite durant le règne de Louis XVI, elle est transformée en maison cellulaire en 1893. Elle ferme dans les années 1960.
- La maison d’arrêt et de correction de Versailles : installée sur l’avenue de Paris, dans un ancien pensionnat, transformé en centre d’enfermement des prostituées en 1789, elle devient maison d’arrêt en 1822, pour remplacer l’ancienne prison qui existait alors rue de la Pompe dans l’une des dépendances des anciennes écuries de la Reine. Elle est agrandie dans les années 1860, après l’achat par l’Etat des terrains environnants, et sert dès lors à la réclusion des femmes, sous la surveillance des sœurs de la Sagesse.
- Le centre pénitentiaire de Bois d'Arcy d'une capacité de 520 détenus à l'origine a été mis en service en 1980. Il comprend une maison d'arrêt et un quartier de semi-liberté (espace dédié aux personnes détenues qui bénéficient d'un aménagement de peine leur permettant de passer une partie de leur journée à l'extérieur de l'établissement pénitentiaire).
La Maison de justice et d’arrêt de Versailles est destinée à recevoir les prévenus et accusés en attente de jugement. D’abord située rue de la Geôle, dans une prison datant du XVIIIème siècle devenue insalubre, elle est transférée en 1823 dans l’ancienne prison militaire, qui occupait, avenue de Paris, l’ancien hôtel des Ripailles, puis, en 1845, dans l’enceinte du tribunal pour faciliter le transport des prisonniers. Trop petite, elle ne permet pas d’accueillir tous les prisonniers en attente de jugement qui devaient alors être déplacés vers la maison d’arrêt.