Four et calcination de la pierre : les plâtreries et fours à chaux dans les Yvelines
Par Nicolas ROGER, Assistant qualifié de conservation du patrimoine
aux Archives départementales des Yvelines
Brûler la pierre en vue d’en tirer de nouvelles substances minérales pour l’agriculture et le bâtiment est, depuis l’Antiquité, une activité artisanale courante. La géologie du sous-sol yvelinois a permis aux fours à chaux et aux fours à plâtre d’exploiter cette richesse. Apparaissant en marge des actes d’achat ou de vente, la législation sur les installations dangereuses et insalubres apporte une soudaine visibilité à cette industrie au début du XIXe siècle. La chauffournerie yvelinoise apparaît cependant au moment où elle subit la concurrence de chaux de meilleure qualité produites dans d’autres régions françaises, bénéficiant du développement des moyens de transport. A l’inverse, le plâtre du massif de l’Hautil utilise abondamment la Seine pour étendre ses débouchés. Au XXe siècle, l’exploitation souterraine de ces bancs de pierre à plâtre décline mais le développement du ciment dans la construction permet désormais l’exploitation de nouveaux fours, accolés aux carrières de Gargenville et de Guerville, le long du fleuve. La Seine, la géologie et la proximité de Paris ont offert des débouchés naturels à cette industrie qui se renouvelle le long des siècles. Mais, ce renouvellement l’efface aussi du paysage patrimonial yvelinois.
Mardi 28 mai 2013 à 18h30 | Triel-sur-Seine
Le Parc aux Etoiles – 2 rue de la Chapelle, 78510 Triel-sur-Seine