Les frères Choquet répondent toujours à l'Appel !
Un précieux complément à la correspondance des frères Choquet rejoint les collections des Archives départementales des Yvelines
© Archives dép. Yvelines, Jean-Bernard Barsamian
© Archives dép. Yvelines, Jean-Bernard Barsamian
Un an après l’entrée aux Archives départementales des Yvelines de la correspondance des frères Choquet, un nouvel ensemble de plus de 500 lettres échangées avec leur père, Émile Choquet, vient enrichir cette collection exceptionnelle.
Les Archives se sont portées acquéreuses de ce complément lors d’une vente organisée le 27 septembre dernier en Normandie — une découverte inattendue, tant on croyait le premier ensemble découvert l'année dernière déjà complet.
Ces nouvelles lettres viennent prolonger le dialogue familial initié entre Auguste et Gaston Choquet, originaires de Mantes-la-Jolie, et leurs parents restés à l’arrière. Ce complément offre un regard inédit sur la figure paternelle, jusqu’ici moins représentée dans le premier ensemble, et témoigne de la profondeur des liens familiaux durant les années de guerre.
Cet ensemble, qui portera à près d’un millier le nombre de lettres, cartes et photographies conservées, nécessitera une reconsidération du classement initial afin d’en garantir la cohérence scientifique et archivistique.
Après traitement, inventaire et numérisation, la mise en ligne de l’ensemble recomposé est prévue pour le 11 novembre 2026, à l’occasion des commémorations de l’Armistice.
Les Archives départementales poursuivent leurs recherches pour savoir si d’autres éléments de cette correspondance sont encore conservés en mains privées.
👉 Toute personne possédant des lettres, cartes ou photographies liées à la famille Choquet durant la Première guerre mondiale est invitée à prendre contact avec les Archives départementales des Yvelines afin de contribuer à la reconstitution de cette mémoire familiale et collective.
Rappel historique : la famille Choquet dans la Grande Guerre
Auguste et Gaston Choquet, originaires de Mantes-la-Jolie et enfants de Marie et Émile Choquet, ont maintenu un lien fort avec leur famille tout au long du conflit.
Auguste, âgé de 32 ans en 1914, servait à l’arrière au sein de la 40e compagnie d’aérostiers, consacrée au renseignement aérien.
Gaston, son cadet de 24 ans, combattait en première ligne comme mitrailleur, passant par les 74e, 224e et 72e régiments d’infanterie, et atteignant le grade de sergent.
Blessé en juillet 1918, il termina la guerre en convalescence dans un hôpital du sud de la France.
Leur correspondance, empreinte de pudeur et de solidarité, témoigne d’une famille unie, confiante et résiliente, cherchant avant tout à préserver les liens d’affection et d’espoir malgré la séparation et les incertitudes de la guerre.